Que nos forces soient avec nous !

Que nos forces soient avec nous !

J’ai eu la chance dans le cadre de l’Executive Certificate « Devenez une Leader Inspirant » lancé par l’École Centrale de Lyon depuis la fin novembre 2017, de rencontrer le
Dr Ilona Boniwell, Docteur en Psychologie Positive, et pointure mondiale de la discipline. Quelques mots et enseignements sur ce voyage en terre encore trop inconnu des forces.

Il est des croyances bien ancrées chez les leaders, les managers, les collaborateurs…et pas seulement. Dans les organisations, il est coutume d’axer le développement des collaborateurs sur leurs faiblesses appelées poliment axes d’amélioration. Lors des entretiens annuels d’évaluation ou de feedbacks intermédiaires, nous avons une tendance tenace à passer rapidement sur ce qui va bien pour se concentrer sur ce que chacun de nous devrait améliorer. Comme si l’engagement et la performance allaient croître parce que nous allions travailler dur sur nos zones d’ombres. L’enseignement dans les écoles nourrit cette croyance selon laquelle, il faudrait être bon dans toutes les matières : qui n’a pas entendu, le français c’est excellent mais il faudrait vraiment progresser en maths ! Les sportifs savent déjà qu’il vaut mieux capitaliser sur ce qui est fort naturellement : au tennis par exemple, les entraîneurs pousseront les jeunes espoirs à booster leur talent naturel. Primo, il vaut mieux un coup droit très fort qu’un coup droit et un revers moyens et deuxio cela booste la confiance en soi de cultiver son aptitude naturelle, donc l’engagement, donc la performance.

Les années 80 ont vu la naissance d’une nouvelle discipline qui propose ainsi de développer nos forces pour booster la performance. Il s’agit de la psychologie positive dont le développement s’accélère depuis la fin des années 1990 en s’intéressant à identifier, cultiver et déployer ce qui est fort chez les êtres humains en plus de réparer ce qui va mal. Fondée sur des recherches scientifiques, les acteurs de la psychologie positive défendent une idée déterminante selon laquelle le plus grand potentiel de développement d’un être humain réside dans l’amélioration continue de ses forces.

Nos forces sont nos talents, uniques et durables : authentiques et naturelles, elles nous mettent en énergie et nous ressourcent : cerise sur le gâteau nous prenons un plaisir fou à les exercer au quotidien ce qui alimente positivement le cercle vertueux de la performance.

Alors cher lecteur, partons à la recherche de nos forces pour booster l’engagement, la performance et le bien-être de nos équipes !

En effet, si nous avons, depuis notre tendre enfance, assez bien identifié nos axes de progrès, les compétences que nous devrions acquérir pour « performer », nous n’avons pas toujours conscience de nos capacités pré-existantes, authentiques et énergisantes que sont nos forces.

Il s’agit donc dans un premier temps de les identifier pour les reconnaître, puis de les chérir et de les cultiver inlassablement pour le bien de nos organisations et le nôtre.

Plusieurs tests pour cartographier nos forces ont émergé depuis les années 1990 : GALUP s’en est occupé d’abord. Puis à partir de 1998, date officielle de la naissance de la psychologie positive, et sous l’action conjointe pionnière de Neal Mayerson puis de Martin Seligman et Chris Peterson, le VIA Institute on Character, né en 2001, propose une classification universelle de nos forces et valeurs, au nombre de 24 qui peuvent être déterminées de façon simple et gratuite en remplissant le VIA Survey.

Enfin, plus récemment le Strengths Profile met en lumière 60 forces et donne une lecture plus active et segmentée de nos forces qui nous pousse à l’analyse (comprendre) mais aussi à l’action (changer).

Nos forces se répartissent donc de la manière suivante :

1- Nos forces réalisées : nous performons bien, nous les activons souvent, elles nous énergisent et nous procurent du plaisir. Ce sont celles qu’il faut MOBILISER le plus tout en veillant à ne pas les sur-utiliser.
2- Nos forces potentielles : nous les connaissons, ne les activons pas assez alors qu’elles nous énergisent et nous donne du plaisir. Ce sont celles qu’il faut MAXIMISER pour construire l’avenir.
3- Nos comportements acquis : nous performons bien mais elles nous démotivent et nous épuisent à la longue et nous les utilisons de moins en moins. Ce sont celles qu’il faut MODERER.
4- Nos faiblesses : nous ne sommes pas performants, elles nous démotivent et nous les utilisons de fait très peu. Ce sont celles qu’il faut MINIMISER.

Cette segmentation de nos forces renforce la connaissance de soi et nous permet donc d’agir de façon décuplée sur ce qui :

– est bon naturellement en nous et que nous voulons faire fructifier,
– peut être développé pour dessiner notre potentiel d’avenir,
– requiert une vigilance de notre part : nos comportement acquis, souvent sources de frustration.

Restent nos faiblesses : là où d’autres écoles prônent encore de les améliorer, la psychologie positive propose soit de les compenser par d’autres forces, soit de les assumer et de s’entourer de profils complémentaires et enfin de travailler uniquement celles sur lesquelles nous avons ENVIE de progresser.

Ainsi être au fait de nos forces, de celles de nos collaborateurs nous permet en conscience par exemple :

– de recruter des personnes avec les forces nécessaires à l’organisation
– d’intégrer puis de développer ces dernières en activant les forces réalisées et potentielles. Scientifiquement, il est prouvé que cela augmente l’engagement donc la performance et le bien-être de 20 points !
– de construire des équipes performantes en jouant sur la complémentarité des profils.

Nos forces sont donc ces capacités naturelles de penser et d’agir qui nous motivent, nous permettent de donner le meilleur de nous-mêmes et peuvent être développées à volonté pour augmenter notre performance de façon très importante. Alors minimisons nos faiblesses et cultivons nos forces au quotidien, chaque jour de façon différente, cela est bon pour nous, pour nos équipes, pour nos organisations.

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